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Je suis invincible

Depuis deux jours, je suis invincible. Je suis entré dans une phase encourageante autant qu’inquiétante. C’est cyclique chez moi.

Soudain, tout devient possible. je fais des plans, je me projette dans une activité, dans son succès, et je me sens pousser des ailes.

Le déclencheur

Voici des mois que je développe un plugin pour la traduction automatisée d’articles et de pages pour WordPress. J’y passe, de manière sporadiques, de nombreuses heures, d’itération en itération avec divers outils d’intelligence artificielle. J’étais arrivé à un stade où il fonctionnait plus ou moins bien.

Au départ imaginant le publié gratuitement comme open source, j’ai remis en question cette approche. Etant actuellement sans emploi ni revenu, je dois commencer à sérieusement trouver comment générer du revenu. Etant donné le temps et l’argent investit dans ce projet, j’ai commencé à me dire que je pourrais, je devrais, en faire un produit commercial.

J’ai commencé alors une conversation avec mon ami Claude (.ia), et j’ai commencé à réfléchir à ce que je devais faire pour que ce soit possible. Et de fil en aiguille, j’ai pris confiance. Ca devenait clair, limpide, possible.

A la fin de la conversation, j’en étais sûr, tout était possible !

L’explosion de la productivité

Ces périodes d’invincibilité sont fascinantes. Je me sens fort, créatif, et je deviens très productif. Je reprends confiance en moi, et mes peurs diminuent, voire disparaissent. J’ose beaucoup plus échanger, discuter, affirmer, exiger.

Je me mets alors à travailler pendant des heures interminables. J’entre dans cet état que d’aucuns appellent « La Zone » et qu’on appelle plus scientifiquement hyper-focus, une des caractéristiques du TDAH (Trouble du Déficit d’Attention avec Hyperactivité): des périodes de plusieurs heures durant lesquels toute notion de temps et d’environnement disparaissent. Peut-être, lecteur, te reconnaitras-tu sans forcément y avoir mis le mot, ou un.e collègue, un.e conjoint.e. Le fameux « J’arrive dans 5 minutes » qui s’est transformé en plusieurs heures lorsque soudain l’on reprend contact avec la réalité qui nous entoure.

Les risques

L’épuisement est le premier risque. Et c’est probablement des périodes de ce type qui m’ont valu des burnout non diagnostiqués dans le passé. Lorsque je travaillais chez Dell (quand j’étais jeune, beau et inépuisable), il était courant que je passe la nuit au bureau à travailler sur des projets parallèles comme l’intranet, l’extranet, et d’autres outils qui ont apporté beaucoup de valeur à mes collègues sans qu’ils soient dans mon cahier des charges et mes revues de performance.

Le second, est le découragement. Comme la période est temporaire, ça implique qu’elle va être suivie d’une période de fatigue, et de récupération. Et c’est logique: sans repos, c’est l’épuisement, et le burnout. Si je ne fais pas de burnout, c’est que l’énergie et l’intérêt pour le projet sont descendus avant que l’épuisement n’arrive. Je ne compte plus le nombre de projets dans lesquels je me suis lancé, convaincu que j’irais au bout facilement, et que j’ai fini par abandonner, renforçant mon sentiment d’illégitimité.

Finalement, dans mon cas en particulier, avec un syndrome post-traumatique complexe, résultat de la violence et du harcèlement répété dans l’enfance et au long de ma vie d’adulte, la peur de l’échec peut également m’emmener dans une chute vertigineuse face à un plan qui devient concret. Et là, c’est l’auto-sabotage: « Ne prends pas le risque d’aller au bout, car si ça ne marche pas, tu ne vas pas le supporter, et si ça marche, tu ne seras pas capable d’assurer ». Je schématise. Il faut bien comprendre que ce n’est pas littéralement pensé comme ça. C’est une stratégie de survie inconscience.

Pourquoi cette fois ce serait différent ?

A vrai dire, alors que j’écris cet article, je n’ai aucune certitude d’aller au bout cette fois-ci. J’ai toutefois dans ma besace des outils que je n’avais pas précédemment: Je comprends maintenant comment ça fonctionne. Je sais que c’est cyclique. J’ai parfaitement conscience que je vais être dans l’euphorie pendant une période plus ou moins longue, et que je vais me fatiguer, hésiter, avoir envie d’abandonner.

C’est avec cette connaissance, cette compréhension que je peux « tromper le destin ». Au moment ou ces sentiments se présenteront, je pourrai les contempler, et décider de ce que je veux en faire. Et il y a plusieurs choix possibles: M’accrocher et continuer le projet coûte que coûte (risque d’épuisement, attendre que ça passe et en profiter pour me reposer, ou abandonner (risque de retour en arrière avec la reconstruction de mon estime).

Alors ?

Alors on en reparle dans quelques temps. Aujourd’hui j’ai un plan clair, très étendu. J’ai repris toute l’architecture de mon produit, avec en tête l’évolutivité, la simplicité. j’ai un plan très clair, et je posterai sur LinkedIn régulièrement ma progression pour m’encourager, me maintenir sous pression. et l’avenir nous dira quelle est l’option que j’ai choisi lorsque mon invincibilité s’est ébréchée.

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